Finistère : la Côte des Légendes
La Côte des légendes
Découvrez mes dernières photos réalisées lors d'un voyage photo de trois jours sur la "Côte des Légendes" dans le Finistère, par un mois de juin à la météo bien capricieuse.
Jour 1 : A l'ouest de Brest
Première étape de mon périple, le majestueux phare du Petit Minou. Ce phare, haut de 26 mètres, se dresse sur un gigantesque rocher avancé dans les flots. Son rôle premier était de sécuriser l'entrée de la rade de Brest. Le phare a été édifié en pierres de taille extraites de la carrière de l'Aber-Ildut et mis en service en janvier 1848. Au pied du phare on aperçoit la "plage du petit Viet" nichée dans une magnifique crique aux eaux turquoises.
Plus à l'ouest, en longeant la côte par le sentier côtier pour atteindre le fort de Bertheaume, je découvre au passage une vue plongeante sur les eaux turquoises de la plage du même nom. Le fort construit au 17ème siècle, vers 1690, par Vauban, à la demande de Louis XIV, est perché sur un îlot rocheux. Sa position géographique lui permettait d'avoir un œil sur l'entrée du goulet de Brest, bras de mer qui relie la rade de Brest à l'océan Atlantique. Il sera utilisé militairement jusqu'en 1944. Aujourd'hui le fort a été reconverti en parcours "accrorocher" avec tyroliennes et parcours d'escalade. D'où un intérêt moindre sur le plan photographique...
Toujours plus à l'ouest, j'atteins la pointe de Saint Mathieu. Des falaises tourmentées par les vents et la mer, un phare imposant qui veille sur les ruines d'une abbaye dont subsistent la façade romane, les voûtes de pierre du chœur et les arcades de la nef, une chapelle "Notre Dame de Grâce" qui abrite un petit musée contenant des vestiges de l'ancienne abbaye... Le lieu est empreint d'histoire et emblématique de la Bretagne, et par conséquent un site touristique très visité.
"La légende raconte que, ramenant le corps de l'apôtre Mathieu, des marchands auraient été miraculeusement sauvés du naufrage au large de cette pointe. Le vaisseau, sur le point de se fracasser contre un rocher, aurait été épargné par ledit, et bienveillant, rocher qui se serait ouvert pour laisser passer le navire..."
Je remonte maintenant nord-ouest vers Le Tonquet, petit port de pêche où se situe le phare de Kermorvan. Situé à l'extrémité de la presqu'île du même nom, le phare de Kermorvan offre une vue imprenable sur la mer d'Iroise. Le phare mis en service en 1849 mesure 20 mètres de haut et indique les chenaux de la Helle et du Four.
Sa tour, de forme carrée, est à l'époque assez originale. Il est le second ouvrage de ce type édifié en Finistère, après celui de l'Île Noire.
23h00 : la journée s'achève sur de belles lumières...
Jour 2 : Côte nord-ouest du Conquet à Brignogan.
Plus haut sur la côte, se situe la belle plage de Ruscumunoc : sable blanc, multitude de rochers polis par les marées tels de gros galets, eaux turquoises... Une véritable invitation à se baigner !
Toujours en remontant le long la côte, j'aperçois un phare dans les terres. Érigé en 1894, il s'agit du phare de Trezien qui se dresse, du haut de ses 37 mètres, à 500 m du rivage de la commune de Plouarzel. Il veille sur l'entrée sud du chenal du Four.
Après avoir gravi les 182 marches de l'escalier un formidable panorama s'offre à mes yeux : du phare de Saint-Mathieu au phare du Four, des îles de la Mer d'Iroise à la pointe de Corsen.
En remontant vers la presqu'île Saint-Laurent, je découvre à marée basse la magnifique plage des dames et ses eaux turquoises. Et du coté opposé, quelques navires au mouillage à l'abri dans la petite baie de la plage des colons.
Plus haut sur la côte, et face à la mer, la petite chapelle de Saint-Samson, édifiée dans la seconde moitié du XVIII ème siècle, et sa croix en granit datant du haut Moyen Age. Un endroit particulièrement apaisant...
En contrebas de la chapelle, coule une fontaine dont la vertu miraculeuse était, d'antan, d'y plonger les enfants pour leur donner de la vigueur.
Sur le parking de la jetée de Portsall, est exposée la gigantesque ancre de l'Amocco Cadiz, navire tristement célèbre qui s'est échoué le 16 mars 1978 et a causé la plus grande marée noire du siècle. L'ancre pèse près de 20 tonnes...
Je passe l'embouchure de L'Aber Wrac'h et file à la pointe de Kastell Ac'h d'où je peux apercevoir le phare de l'île vierge. Entre Manche et mer d'Iroise, ce géant des mers, 82,5 m et 397 marches, veille sur le large. Allumé en 1902, ce plus haut phare d'Europe éclaire l'horizon d'un éclat blanc toutes les 5 secondes sur près de 42 km.
Ma dernière étape de la journée se finit sur les rochers de Brignogan où se dresse une maison phare vieille de plus de 150 ans : le phare de Pontusval. Eclairé pour la première fois en 1869, sa construction avait pour but de servir de relais entre le phare de l'Île Vierge et celui de l'Île de Batz, sur cette côte rocheuse où les naufrages étaient, malheureusement, nombreux.
22h45 : le soleil a passé l'horizon... ma journée se termine !
Jour 3 : Côte nord-ouest jusqu'à Morlaix.
Le corps de garde de Lavillo a été bati entre 1730 et 1740. Dissimulé derrière des rochers afin d'être soustrait aux vues de la mer et des ennemis éventuels, le corps de garde de Lavillo avait une mission de surveillance de la mer et des bateaux de passage. Ces postes de guet faisaient partie d'un système de défense du littoral imaginé par Vauban au XVIIème siècle.
Sur le coté est de la plage des Amiets, se situe un second corps de garde : celui des Amiets. Le corps de garde des Amiets fut édifié en 1744 pour servir de relais dans l'émission de signaux entre les corps de garde de Lavillo et de Théven Bras (aujourd'hui disparu). Il abritait trois ou quatre guetteurs.
Mon chemin me mène ensuite dans la baie de Morlaix mais le temps, malheureusement, se couvre et une pluie soutenue fait son apparition... Mon radar météo me fait comprendre que la partie est finie pour aujourd'hui et qu'il est temps de rentrer.
Mais que la côte Finistère nord est belle sous le soleil !